Les rencontres préparatoires avec de nombreux acteurs du territoire (associatifs, institutionnels, socio-professionnels) ont permis d’identifier plusieurs thématiques qui seront abordées au cours du débat :
L’insertion de l’éolien en mer dans la transition énergétique
Le projet est justifié d’une part par les objectifs de la stratégie nationale bas carbone et d’autre part par la nécessité de conforter le réseau électrique en Bretagne, qui dépend fortement d’importations du réseau national. Cette thématique permettra d’analyser ces considérations et d’informer le public sur un sujet complexe et donc souvent mal expliqué et mal compris .
L’économie de l’électricité éolienne
Le projet représente un investissement important et mettra en jeu une aide à long terme de l’État. Le débat devra permettre d’informer le public sur ces aspects et sur les montants financiers en cause.
Filières économiques, emploi et formation
L’État et la Région Bretagne fondent une stratégie industrielle forte sur l’éolien flottant qui semble promis à un bel avenir. Le débat permettra d’éclairer le public sur les retombées économiques et en matière d’emploi et de formation que l’on peut attendre de ce projet pour la Bretagne, le grand ouest et le niveau national.
Retours d’expériences de l’étranger
La France n’a pas encore de retour d’expériences en vraie grandeur d’installations éoliennes en mer. Nos voisins d’Europe du Nord ont, en revanche, un recul de plusieurs années dans ce domaine. lls seront sollicités pour nous informer sur les conséquences de ces installations sur l’environnement, l’usage des espaces maritimes et leur efficacité technique et économique.
Environnement marin
Quels seront les effets potentiels de ces projets de centrales éoliennes et de leur raccordement sur la biodiversité marine (habitats, la flore et la faune benthique, la faune pélagique : mammifères marins, oiseaux, etc.) et de façon plus générale sur l’environnement marin ? Comment pourra être traitée la séquence « évitement, réduction, compensation » ? Peut-on dès à présent prévoir les impacts cumulés avec d’autres projets ? Le traitement de cette thématique donnera l’occasion de faire un état des connaissances en la matière et de proposer des thèmes de recherche ou d’acquisition de données dans l’hypothèse de la poursuite de ce projet.
Usages de la mer
L’installation des deux parcs éoliens occupera une surface de l’ordre de 100 km2 d’espace maritime à l’intérieur de laquelle les conditions de navigation et de pratique de la pêche seront soumises à des restrictions. Cette thématique sera centrale dans le débat et déterminera probablement assez fortement le choix de la zone où seront localisées les deux tranches éoliennes prévues par le gouvernement.
Emprises terrestres et impacts agricoles
Le raccordement de la centrale éolienne en mer jusqu’aux lignes de transport de RTE nécessitera le passage en souterrain de trois lignes 225 kV depuis le point d’atterrage jusqu’au futur poste de raccordement au réseau très haute tension. Un poste de compensation sera en outre installé sur le tracé des câbles souterrains. La zone d’études potentielle définie par RTE est extrêmement vaste : elle s’étend de Trévignon dans le Finistère à Auray dans le Morbihan (88 communes). Le débat devrait permettre de sélectionner à l’intérieur de cette zone d’étude un ou plusieurs secteurs de moindre impact pour l’environnement et les activités agricoles.
Ces thèmes sont précisés à titre indicatif. Le débat permettra d’approfondir d’autres sujets et questions soulevés par les participants.